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Compagnie Mama Luna

Fondée par Iman Kerroua, la Cie Mama Luna choisit la figure de la lune comme protectrice de ses créations.

La compagnie nait en 2023 de la volonté de – grâce aux outils du spectacle vivant – penser et porter au plateau la parole féminine et le multiculturalisme, mettre en lumière tout ce qui n’est pas dit et reste dans l’ombre. Créer un espace de parole brute, entendue et respectée, même dans l’indicible, dans ce qu’il y a de plus intime. Notre travail se fonde sur la recherche et l’écriture de Iman Kerroua, autrice et actrice, qui instaure au cœur de nos projets un dialogue entre l’intime et le politique. Les spectacles conjuguent réalisme, poésie et humour pour construire un théâtre qui s’adresse à toustes.

La compagnie œuvre à toucher un public vaste et inscrit sa démarche artistique au plus près des publics et des territoires à travers la mise en place d’ateliers.

Les créations s’accompagnent d’actions culturelles à destination de publics dits sensibles en collaboration avec l’association Marici (Pantin) qui milite contre toute forme de violence faites aux femmes et l’association Souffleurs de Sens qui travaille à l’accessibilité de la culture aux personnes en situation de handicap et de grande précarité.

La Compagnie Mama Luna présente: MÉDUSE

Une création de Iman Kerroua et Sarah Battistella | Mise en scène: Elisa Berr | Comédien•ne•s : Sarah Battistella, Thomas Laurent, Mazigh Bouaich et Iman Kerroua

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"Très célèbre pour sa beauté, Méduse éveilla l’espoir jaloux de nombreux prétendants et, de toute sa personne, rien n’était plus remarquable que sa chevelure ; j’ai connu quelqu’un qui assurait l’avoir vue. Le souverain des mers l’aurait outragée, dit-on, dans le temple de Minerve ; la fille de Jupiter se détourna, dissimula derrière son égide son chaste visage et, pour ne pas laisser cet acte impuni, transforma les cheveux de la Gorgone en serpents affreux. Aujourd’hui encore, pour effrayer ses ennemis épouvantés la déesse arbore sur sa poitrine les serpents qu’elle a fait naître." MÉTAMORPHOSES, Ovide.

Et c’est ainsi qu’Ovide scelle le mythe de Méduse. Un simple paragraphe qui n’accorde aucune voix, aucune perspective, aucune alternative à la protagoniste de ce récit. L’histoire de Méduse est racontée par des hommes qui font l’éloge de sa beauté et omettent de nous renseigner sur son identité : son ascendance, sa fonction sociale, sa singularité. Ovide nous rapporte ensuite que Poséidon abuse de Méduse dans le temple d’Athéna, sans aucun détail sur l’événement. Il nous raconte comment l’autre femme du récit, la « chaste » Athéna, punit Méduse – et non Poséidon – pour cet outrage. Méduse est donc la seule condamnée, spoliée de sa

beauté car elle est cause de cet affront, transformée en monstre hideux voué à semer la destruction et la terreur jusque dans la mort.

Il y a très peu de sources mentionnant Méduse avant sa transformation en monstre et aucune ne relate le mythe à travers son point de vue. Cette injustice de l’histoire nous offre un champ de possibilités substantielles pour la création d’un récit fictionnel – tel un contre-récit – afin de combler les lacunes, et de proposer une perspective moderne et féministe. Notre fiction donne une autre vision des événements en faisant entendre une voix dissonante. 

MÉDUSE

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Photos: Geoffrey Serguier

PARTENAIRES

Association Marici

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